"De gueules à la galère antique d'or équipée d'argent voguant sur les ondes du même, au chef d'azur chargé de deux crosses adossées d'argent mouvant de la partition, accostées de deux fleurs de lys d'or. L'écu timbré de la couronne murale d'or à trois tours".

La galère antique rappelle que les Romains avaient installé au confluent de la Seine et de l'Oise une flotte, la "classis anderitianorum". Les fleurs de lys et les crosses sont en souvenir de la possession des terres d'Andrésy par le chapitre de Notre-Dame de Paris de 829 à 1789. 

Lorsque après la guerre, la commune d’Andrésy a voulu se doter d’armoiries, elle s’est tout naturellement tournée vers les Archives départementales de Seine et Oise qui ont demandé à Robert Louis, en tant que membre de la Commission d’Héraldique de Seine et Oise et Conseiller technique de la Société Française d’Héraldique et de Sigillographie (ce qui se faisait de mieux à l’époque), d’établir un projet.

Cette proposition a eu l’aval du Conseil Municipal d’Andrésy du 27 novembre 1948 pour sa description héraldique et son dessin et est devenue le blason officiel de la ville.

Ces armoiries ont été reprises dans le livre de J. Levron et R. Louis « Les Armoiries des communes de la Seine et Oise » tome III, publication de la Commission Départementale d’Héraldique Urbaine de Seine et Oise [Edition La Renaissance. Troyes 1959], Commission dont les fonctions et attributions ont été précisées par un arrêté préfectoral du 3 avril 1943 et constitue l’avant-propos du tome I des « Armoiries des communes de Seine et Oise. Chefs-lieux de cantons ».

Il est surprenant que cette Commission n’aie pas réagi au dessin de « cette galère antique » qui a tout l’aspect d’un drakkar normand. D’un point de vue strictement historique, ce bateau n’est pas incongru dans la mesure où les Vikings sont passés par Andrésy pour aller assiéger Paris. Mais alors, l’illustration ne correspond plus à l’idée initiale...

Michel Ravat

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