Les classes étaient situées dans la mairie-école aujourd'hui espace Saint Exupéry (bibliothèque, école de musique et de danse, espace culturel, point tourisme). Garçons et filles étaient séparés sauf en maternelle.

En 1936 on inaugura l'école de filles, rue des Courcieux, aujourd'hui groupe scolaire St Exupéry.

En 1948, la mairie sera transférée villa des Tilleuls à l'emplacement actuel.

Les classes disposent de vieilles tables à 2 places. Elles ont déjà servi aux parents et aux grands-parents. Elles ont le dessus usé avec des inscriptions. Tous les ans les élèves les frottent au papier de verre et les cirent. On y range livres et cahiers. Les livres sont bien vieux. Il faut les couvrir et bien les entretenir. Le matériel scolaire est réduit. On trouve un porte plume avec la plume de rechange. On écrit à l’encre. Le maître ou la maîtresse prépare une bouteille, la remplit d’eau et y verse un tube de poudre violette. L'encre ainsi faite est distribuée dans de petits encriers en porcelaine qui reposent dans un trou de la table. Seule la maîtresse dispose d’un encrier rouge pour corriger les devoirs. Le plumier c’est une petite boite qui doit contenir les plumes de rechange, le porte-plume, un crayon noir, un taille-crayon. Il est demandé à chaque élève une boite de 6 crayons de couleur qu’il faut bien tailler et économiser car les parents ne sont pas riches.

La bibliothèque scolaire : il y a dans la classe une étagère où on place quelques livres de bibliothèque appartenant à la commune. On peut lire : « Les malheurs de Sophie » et « Les mémoires d’un âne » de la Comtesse de Ségur, « les Misérables » de Victor Hugo, « Sans Famille » l’histoire d’un enfant trouvé.

Le temps scolaire est différent de celui d’aujourd’hui. Les élèves ont 2 mois de vacances : août et septembre (car ils doivent parfois aider leurs parents aux champs). A Noël, ils ont une douzaine de jours, à Pâques quinze jours, et en novembre juste le jour de la Toussaint.
On travaille dans l’année scolaire 5 jours par semaine : lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi toute la journée. A 16h30, beaucoup d'enfants restent à l'étude et ont encore pas mal de travail à faire : devoirs et leçons.
En 1969, Edgard Faure supprime la classe du samedi après-midi.
En 1972, le jour de congé passe du jeudi au mercredi.

Les programmes scolaires : en plus du Français, du Calcul, de l’Histoire, de la Géographie et des Sciences, il y a de nombreuses leçons de Morale. On copie sur les cahiers de phrases comme « Il faut aimer et respecter ses parents », « Il ne faut jamais mentir », « Respecte le bien des autres », « Qui vole un œuf vole un bœuf »…
Le matériel scientifique : dans une petite vitrine, il y a toujours une petite balance avec 2 plateaux et une boite de poids en cuivre. On met l’objet à peser sur un plateau et on rétablit l’équilibre avec un ou plusieurs poids placés sur l’autre plateau. Il y a aussi dans la vitrine des galets, des silex taillés et souvent un bocal rempli d’un liquide dans lequel repose un serpent, souvent une vipère.
Dans le terrain vague situé à l'arrière du bâtiment, on y fait de rares leçons de gymnastique.

Les trajets : les élèves viennent à pied, parfois de quartiers bien éloignés comme Denouval ou fin d'Oise.

Les jeux : les élèves apportent des billes, des cordes à sauter. L’école est gaie l’été.

La discipline : Les enfants sont naturellement disciplinés. Ils écoutent la maîtresse sans bouger, les bras croisés. Ils sont respectueux.

L’entretien de la classe : le sol de la classe est un plancher très vieux aux planches disjointes. Il y a quelques trous par ci, par là. Quelques fois, une petite souris pointe son museau hors du trou. Elle est attirée par les miettes de pain des goûters des élèves.

Enseignants présents à Andrésy à cette époque :
Mme Mélinkevitch en maternelle qui partira à Cormeilles en Parisis comme directrice, Mr et Mme Marquet, Melle Martin qui deviendra Mme Quinson, Melle Rébillat, Melle Stekelorum, Mr Fraysse...