Il ne porte aucune signature. Il appartenait auparavant
au Grand Séminaire de Versailles.
Il a été acheté 1800 F en 1845, ainsi qu il résulte
d une délibération du Conseil de Fabrique du 8 août 1845.
C'était un instrument de 7 jeux (Montre 8, Gambe 8, Voix Céleste 8, Bourdon
8, Prestant 4, Trompette 8) à un clavier et pédalier. Son buffet de chêne renferme
environ 360 tuyaux, certains en étain, d'autres en zinc. La console n'est pas
originale. Elle contient un clavier de 54 notes. Juste au-dessus sont placés
les jeux. Sous la console, on trouve un pédalier de 30 notes, à l'allemande
(Soubasse 16, Tirasse, Trémolo). La transmission à Vergettes et balanciers est
très complexe. La tradition rapporte que Gounod (1818-1893) aurait joué sur
cet orgue.
Les orgues ont été restaurées à l'initiative de la Municipalité. Les travaux
ont été confiés à Philippe Emeriau, facteur d'orgue à Angers. Il a restauré
un grand nombre d'orgues dont celles de Notre-Dame de Paris, en collaboration
avec trois autres facteurs d'orgues. Ces orgues restaurées, numérisées en font
aujourd'hui un instrument unique au monde.
Les travaux de l'orgue de notre ville ont commencé en novembre 1989 et ont duré
18 mois, l'instrument d'une hauteur de plus de 5 mètres a été remonté sur la
tribune consolidée, au printemps 1991. Il a été procédé à la réception des travaux
de l'orgue le 5 juillet 1991. François-Henri Houbart, organiste titulaire du
Grand-Orgue de l'église de la Madeleine, ayant accepté de prêter son concours
à ce rendez-vous, donna un véritable concert et fit ainsi apprécier la qualité
musicale du nouvel orgue. Six mois ont été nécessaires pour parachever l'harmonie
de l'orgue.
Les éléments de bonne qualité de l'ancien orgue ont été restaurés. Un deuxième
plan sonore de Positif dorsal ainsi qu'une pédale indépendante ont porté l'instrument
à 15 jeux dont les 7 restaurés. Redessiné en deux corps (Positif dorsal et Grand-Orgue),
le dessin du buffet convient tout à fait à l'architecture gothique de l'église.
Les deux buffets ont été entièrement construits à neuf, l'ancien buffet du Grand-Orgue
s'étant révélé trop mutilé au démontage. En chêne massif, les buffets reprennent
les proportions et les profils des moulures de l'ancien orgue.
Les trois vases à claires-voies, en tilleul, complètent avec harmonie l'ensemble
de cet orgue. Le clavier ancien est en os "tiré de la jambe des bœufs".
La tuyauterie : les jeux anciens ont été rénovés et adaptés au nouvel instrument.
La trompette a conservé ses pavillons romantiques mais les anches et les languettes
ont été changées. Les jeux neufs ont été réalisés dans les règles de l'art,
en bon alliage et bien martelés. La nouvelle alimentation en vent possède un
système de régulation unique en Ile-de-France.
Les sommiers en chêne massif sont neufs. Les anciens sommiers et le buffet d'origine
sont conservés par M. Emeriau en vue d'une nouvelle affectation. Elles ont été
inaugurées lors d'un concert exceptionnel par Marie-Claire Alain, le
14 décembre 1991. Le lendemain, Monseigneur Jean-Charles Thomas, évêque de Versailles,
au cours d'une messe solennelle a béni le nouvel orgue. La cérémonie a commencé
par cette prière : "Dieu, qui a rendu l'homme capable d'exprimer par la musique
sa joie et sa peine, daigne bénir cet orgue aussi que tous les musiciens qui
le feront sonner. Et comme cet instrument ne fournit qu'une seule musique à
partir de la multitude de ses tuyaux et la richesse de ses timbres, fais de
tous les membres de ton Église un seul peuple le corps de ton fils". Puis l'évêque
a invité par huit fois l'orgue à jouer : "Éveille-toi orgue, instrument sacré..."
Le 2 septembre 1997, le conseil municipal a décidé de l'achèvement de cet orgue
par la pause de trois jeux dont l'emplacement avait été préalablement réservé.
Les travaux ont été achevés à l'automne 1998.
Le dimanche 5 novembre 1998, Marie-Claire Alain donnait un concert à
Andrésy avec l'orgue entièrement restauré.
Les
Amis de l'Orgue d'Andrésy