Tromper l'ennemi.
L'invention du camouflage moderne
en 1914-1918
Faux arbre observatoire blindé. Oise, mars 1917. Photographie. Collection particulière
Conçu pour tromper l'ennemi, et pour l'observer sans être vu, le camouflage a connu, pendant la Première guerre mondiale, un développement exceptionnel : favorisé par la longue guerre de position qui cloue les armées adverses dans les tranchées, de la Mer du Nord aux Vosges, il a été employé de façon quasi systématique sur le front français. Pour ne pas être repéré par l'ennemi et survivre, il faut être invisible, surtout à cause du développement de l'aviation qui permet l'observation verticale de la guerre. Ce sont des artistes français qui mettent au point les techniques
et les premières installations, conduisant à la création officielle
de la Section de Camouflage en août 1915. Elle regroupe des artistes
de toutes tendances, mais tout particulièrement des décorateurs de théâtre,
rompus aux effets de trompe-l'œil, et des peintres cubistes, aptes à
la déformation de la réalité. La pratique du camouflage s'étend à l'ensemble
des armées belligérantes, chacune la développant selon son génie propre.
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André MARE. Le 280 camouflé. Atelier de Châlons-sur-Marne, automne 1915.
Plume, encre de Chine et aquarelle. Paris, BDIC-Musée d'Histoire contemporaine.
Titre et qualités : |
Affiche de la conférence