Charles Foleÿ 1861-1956 Homme de lettres
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Page 4 du roman « Deux femmes » 1912
Charles Foley est né à Paris le 9 janvier 1861. Il fit
ses études au lycée Condorcet. Foley, Charles (1861-1956). Homme de lettres. Andrésy
(S. et O.) et Paris, 77 avenue de Villiers |
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Revue « Je sais tout », 15 juillet 1920 J ai ici même, il y a deux ans, retracé la carrière littéraire de Charles Foleÿ. C'était en présentant le Voleur de géants, l'émouvant roman paru depuis en librairie sous le titre de "un Roi de Prusse, voleur de géants". Nos lecteurs m'ont pas oublié la vivante et grimaçante figure de Frédéric II autour de laquelle la comédie tragique se développait, souriante, caricaturale, sanglante... Charles Foleÿ n'a pas que ce talent d'historien romanesque ; on le verra une fois de plus en lisant le Drame des Eaux-Mortes qui pourrait bien être le plus réussi de ses romans contemporains : critique des mSurs et des caractères, habile crescendo dans le mystère et l'angoisse, mise en scène ingénieuse, paysage inquiétant, tout y est. Je défie bien qu'on entreprenne cette lecture et que l'on n'aille point jusqu'au dénouement, qui ne décevra pas. Cependant, il faut bien le dire, Charles Foleÿ a une prédilection pour le passé, C'est qu'i1 fréquente beaucoup plus les livres que les hommes d'aujourd'hui. Son plus vif plaisir est de fouiller les catalogues des marchands de vieux bouquins et d'ajouter un nouveau rayon à sa bibliothèque d'Andrésy... C'est à Andrésy, ravissant village des bords de la Seine, entre Conflans et Poissy, que Charles Foleÿ possède son logis des champs (12, rue de Chanteloup). C'est là qu'il le faut voir pour le bien connaître. Il y passe toute la belle saison entre son jardin à terrasses et la vieille maison paternelle. Son jardin, en été, n'est qu'une fleur, dahlias, amaranthes, balsamines, glaïeuls, soucis, pavots, Sillets d'Inde, zinnias, pétunias, gaillardes, sauges, fuschias, plhox, héliotropes, camomilles, calcéolaires, toute l'ancienne flore de nos jardins est là, le long des allées, entre les parterres de légumes non moins classiques... De larges caisses de formiums et de verveine flanquent les marches du seuil... On passe du tiède parfum des tilleuls à la fraîcheur des salles du rez-de-chaussée. Mais, voici le vénérable escalier qui monte sans hâte vers les corridors tout tapissés de livres et les chambres qui n'ont pour ornement que d'autres livres. Des livres, encore des livres. Charles Foleÿ n'a pas besoin d'aller frapper aux portes des bibliothèques publiques. S'il désire parler du XVIe, des Chouans ou des Romantiques, il n'a qu'à tendre la main. Ses documents sont là, à lui, pour lui, et puis pour notre plaisir. S'il fait beau, Charles Foleÿ lit sous son tilleul ; s'il pleut,
il lit dans sa chambre à coucher qui est une magnifique librairie.
C'est à cet endroit qu'il a réuni ses livres préférés,
les centaines de ses livres préférés... Ouvrez le
premier venu. Les marges sont constellées de croix, de crochets,
d'accolades, de notes, embryons de phrases pour les futurs romans ; Charles
Foleÿ lit, crayon en main, page à page, ligne à ligne...
Et quand il a lu, beaucoup lu, bien lu, il s'attable et, de sa grande
écriture régulière, il écrit, au chant des
oiseaux, Guilleri Guilloré, CSur de roi, Jean des Brumes, Un roi
de Prusse, voleur de géants... Jacques des GACHONS. |
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Charles Foleÿ compte parmi ses amis Maurice
Leblanc, le créateur d'Arsène Lupin. Parmi ses
psendonymes, on trouve Raoul d'Andrésy, Bernard d'Andrésy,
Hubert d'Andrésy, comte d'Andrésy... Ils étaient tous deux membres de L'Artistic Cycle Club et furent ensemble à l'affiche du théatre Antoine en 1906 |
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M. Charles Foleÿ a été couronné
plusieurs fois par l'Académie française
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1898 : prix Montyon, pour Jolies âmes, 500F Source : secrétariat de l'Académie
française (mars 2010) |
Une version filmée de sa plus célèbre pièce "Au téléphone" avec une fin différente.